Première rencontre du point info “habitat ancien en montagne”, lundi soir, dans le local de l’Université rurale montagnarde. […] Alain Monrozier, président de l’association, a fait un point sur la rénovation énergétique avec un renforcement de l’isolation dans le bâti ancien.
Cette opération est souvent délicate.
Durant l’hiver, le taux d’humidité à l’intérieur d’une maison est plus élevé qu’à l’extérieur, car les occupants et leurs activités (cuisine, douche lessive…) génèrent une grande quantité de vapeur d’eau. Cette vapeur doit être constamment évacuée vers l’extérieur. Dans les constructions nouvelles, la ventilation mécanique permet d’évacuer l’humidité. Les murs sont parfaitement étanches à la vapeur d’eau. Ils sont conçus pour être hydrophobes. […]
Par contre, dans les maisons anciennes, ce sont les menuiseries non étanches et les murs qui régulent l’hygrométrie en étant très perméables à la vapeur d’eau. Les remontées capillaires et les infiltrations d’eau à travers les murs enterrés dans les maisons construites sur des pentes comme c’est souvent le cas en montagne transitent aussi par la paroi et ces parois doivent garder ce pouvoir hygro-régulateur ou perspirant.
Une isolation mal conçue peut représenter un risque de dégradation la fois des murs et de la charpente, de la qualité de l’air intérieur avec l’apparition de moisissures et une mauvaise performance thermique.
Pour échanger sur ces questions, l’URM s’appuyant sur son partenariat avec l’association “Maisons paysannes de France” et ses liens avec le centre de formation Aplomb proposera un rendez-vous deux fois par mois dans son local.
Xavier Mézerette /DL p15, 11 avril 2019